Lors de notre Congrès régional de ce 20 novembre 2025, les coopératrices et coopérateurs présent·es ont travaillé sur les résolutions du texte d'orientation à travers 10 ateliers. Au-delà des bonnes résolutions, quelles actions priorise-t-on pour notre région ? Que souhaitons-nous porter à la Direction Nationale de la CGscop ?
Vous trouverez ci-dessous les idées et propositions qui ont émané lors de ces 10 ateliers. Celles-ci serviront de base à l'élaboration d'une feuille de route régionale par notre CA et à l'écriture d'un courrier à destination de la Direction Nationale.
1. Démocratie dans les coopératives
Les coopératrices et coopérateurs souhaitent renforcer notre exemplarité démocratique à travers :
- La publication annuelle d’un rapport mesurant l’impact de la démocratie sur l’organisation du travail (QVT, arrêts, absentéisme, turn-over).
- L’amélioration du dialogue et la construction de projets partagés avec les organisations syndicales.
- Le développement d’espaces d’échanges entre coopératives autour des pratiques de gouvernance.
2. Transition écologique
Trois ambitions majeures ont été identifiées :
1) Généraliser la transition écologique
- S’appuyer sur les coopératives déjà engagées pour diffuser leurs outils, retours d’expérience et pratiques.
- Aller au-delà d’un simple annuaire et structurer une véritable mission d’ambassadeur de la transition écologique, rémunérée, incluant actions de lobbying et valorisation publique des coopératives vertueuses.
2) Accélérer la transition écologique
- Intégrer « la planète, le vivant et la nature » comme parties prenantes dans l’ensemble de nos outils de pilotage.
- Introduire des indicateurs écologiques dans les processus de création et dans les révisions coopératives.
3) Développer des outils financiers nationaux
- Activer des mécanismes de bonus conditionnés à la performance écologique (ex. baisse des taux de remboursement).
- Renforcer le fonds d’ingénierie pour mieux accompagner les projets.
- Mettre en place des outils mutualisés permettant d’absorber le surcoût économique de la transition écologique.
3. Jeunesse
Pour mieux intégrer les jeunes générations dans le mouvement :
- Créer un groupe de travail dédié au CA chargé d’identifier les cibles, adapter les discours et définir une stratégie d’intervention dès le collège.
- Porter un plaidoyer auprès de la CGSCOP afin que les Scop et Scic puissent accueillir des services civiques.
- Développer des financements incitatifs à l’alternance dans les Scop & Scic.
4. Ambassadeur·rices du mouvement
Les coopératives expriment le besoin :
- D’une communication commune plus forte, appuyée sur une boîte à outils modernisée et sur du matériel fourni pour valoriser le mouvement.
- De la création d’une formation “ambassadeur” à destination de tous les adhérents.
- D’une stratégie nationale de communication d’influence déclinée régionalement.
5. Former et se former à la coopération
Les attentes sont les suivantes :
- Mettre en place une sensibilisation “niveau 0”, courte et accessible, pour les futurs coopérateurs.
- Déployer un parcours de formation pluriannuel, modulaire, mêlant inter / intra / accompagnement, destiné à l’ensemble des fonctions (salariés, administrateurs, gérants).
- Développer la formation à la fertilité du conflit et à la gestion de la liberté d’expression dans l’entreprise.
6. Intercoopération
Pour renforcer les relations entre coopératives :
- Moderniser les outils numériques (annuaire, plateformes) pour faciliter les mises en relation.
- Créer un dispositif de parrainage territorial pour les nouvelles Scop et Scic.
- Développer un appui juridique aux réponses à appel d’offres en consortium.
7. Démocratie active dans les instances du mouvement
Les coopératrices et coopérateurs souhaitent voir être mis en place au national :
- La sociocratie, la coprésidence et les conventions citoyennes (tirage au sort).
- Un règlement intérieur pour le CA et la direction nationale renforçant éthique, transparence des processus et clarté des redevabilités.
- Une analyse des modèles économiques des Unions régionales, incluant un travail sur la règle des 3/3 de cotisations.
8. Offre de services
Les pistes de travail prioritaires sont :
- Mieux cibler et rendre visible l’offre selon l’âge, l’activité ou le type d’accompagnement.
- Améliorer la visibilité des activités des adhérents, y compris des CAE.
- Enrichir l’offre :
- mutualisation des fonctions support,
- base documentaire,
- hébergement de formations à l’UR,
- accompagnement sur les risques psychosociaux.
9. Le modèle coopératif, levier de développement
Les coopératrices et coopéateurs demandent de renforcer :
- Le lobbying dans les réseaux hors ESS.
- La reconnaissance de l’innovation sociale comme levier économique.
- La mise en valeur du sens et de la libération des talents comme moteur de performance.
10. Les filières pour la croissance du mouvement
Les actions proposées :
- Renforcer les liens avec les autres composantes du monde coopératif et avec les réseaux engagés dans les transitions.
- Parler davantage en termes de secteurs d’activité (agriculture, industrie, santé, numérique…) plutôt que de filières.
- Améliorer la sympathie et la crédibilité des entreprises coopératives, en rappelant que devenir coopérateur n’est pas qu’une association juridique, il y a une dimension humaine forte.
11. Solidarité
Enfin, les participant·es souhaitent :
- Un appui à la communication pour favoriser la participation citoyenne aux levées de fonds.
- Une plus grande rapidité dans les dispositifs de financement.
- Des outils dédiés à la transition écologique et aux enjeux sociétaux (taux bonifiés, fonds dédiés, comités éthique et écologique).
