Née un 24 décembre en 2004 – ça ne s’invente pas ! – d’un « alignement de planètes » comme le raconte sa directrice, Sandrine Barrière, la CAE Appuy Créateurs n’a cessé depuis de se développer et d’innover pour répondre aux besoins des territoires en matière de développement économique.
Première CAE créée en Auvergne, avec l’appui de l’Union régionale des Scop et Scic, Appuy Créateurs accompagne aujourd’hui environ 300 entrepreneur·es par an et compte une équipe salariée de 12 personnes.
Une CAE née de rencontres
« Ce sont trois femmes qui m’ont amenée à créer Appuy Créateurs », se remémore Sandrine Barrière. « Tout d’abord Patricia, une entrepreneure qui m’a particulièrement marquée par sa ténacité, que j’ai rencontrée lorsque je travaillais à Paris Initiative Entreprendre. C’est elle qui m’a montré que lorsqu’on entreprend, on a droit à l’erreur. Puis Elizabeth Boste, en 2003, à l’origine de la création en 1995 de la 1e CAE en France, Cap Services, et fondatrice de la CAE Coopaname, qui m’a présenté le principe de fonctionnement de la Coopérative d’Activité et d’Emploi. Et enfin ma fille Capucine, pour qui j’ai fait le choix en 2003 de quitter Paris pour venir m’installer en Auvergne ! »
Ce modèle d’entrepreneuriat collectif innovant, dédié aux indépendant·es qui veulent développer leur activité dans un cadre sécurisé, n’existe alors pas encore en région Auvergne.
Avec l’appui de l’Union régionale des Scop auvergnate, Sandrine Barrière monte la première structure du genre à Clermont-Ferrand, et le 24 décembre 2024 nait Appuy Créateurs.
Un premier entrepreneur, journaliste, intègre la structure. Un an plus tard, ils seront 30 !
Une structure en développement continu
Trois ans après sa création, Appuy Créateurs compte déjà 3 salariées, et aujourd’hui, ils et elles sont 12 à accompagner une communauté de 300 entrepreneur·es par an ! Un réseau fidèle :
« certain·es partent de la région mais restent chez Appuy. Il y a un côté familial, sécurisant, humain et solidaire très fort chez nous », explique Sandrine Barrière.
Au fil des ans, la coopérative, qui intervient également sur Aurillac, Moulins ou encore Riom, se développe en apportant des réponses aux enjeux économiques et sociaux identifiés sur son territoire.
Tout d’abord en 2008 avec la création de la filiale Appuy Dom, dédiée aux métiers des services à la personnes, et qui compte une vingtaine d’entrepreneur·es salarié·es actuellement.
Puis fin 2013 avec celle d’Appuy Compétences, spécifique aux métiers de la formation professionnelle. Terreau fertile de coopérations internes, elle compte 56 entrepreneur·es proposant un catalogue de plus de 50 formations certifiées Qualiopi. En pleine croissance, cette filiale affiche un chiffre d’affaires en croissance de 10 %.
Enfin, avec la naissance du département Appuy Culture, en 2014, spécialisé dans l’accompagnement au développement de projets culturels et artistiques et dont l’initiative a vu le jour suite à une réflexion menée conjointement avec l’Agence régionale de développement des territoires et au retour d’expérience de la CAE culturelle Artenréel, dans le Grand Est. Appuy Culture accompagne actuellement 70 entrepreneur·es.

Ce développement n’aurait pu se faire sans être adossé à un changement de braquet dans les statuts mêmes de la coopérative. Comme se le remémore Sandrine Barrière,
« jusqu’en 2016, Appuy Créateurs était une SARL. Mais la Scop grossissait, et je sentais le besoin d’avoir un Conseil d’administration sur lequel m’appuyer. Alors au terme d’échanges nourris, on a voté la transformation en SAS en 2017. Désormais, j’ai 8 administrateur·rices à mes côtés. Et l’un des enjeux des années à venir, c’est de muscler ce CA en intégrant de nouvelles personnes. Pour nos entrepreneur·es salarié·es, c’est une manière de s’impliquer différemment dans la gouvernance de la Scop, et c’est très enrichissant ! ».
Une nouvelle décennie pleine de promesses
Alors qu’Appuy Créateurs vient de fêter ses 20 ans, la décennie qui s’ouvre sera placée sous le signe de l’expérimentation et du collectif, pour proposer un panel de nouveaux services à ses entrepreneur·es. La perspective d’autonomisation d’Appuy Culture devrait permettre de dégager du temps aux équipes pour animer davantage de temps collectifs, comme des groupes inter-métiers, par exemple. Avec toujours pour objectif d’accompagner les entrepreneur·es salarié·es à développer leur activité et leur chiffre d’affaires, en s’appuyant notamment sur la force du collectif et de la coopération. « La décennie à venir est pleine de promesses, on va continuer d’expérimenter et d’innover… On se doit d’être toujours plus ingénieux, dans un contexte davantage concurrentiel, et notre force, c’est de le faire sous le signe du collectif ! » conclut Sandrine Barrière.